mardi 4 décembre 2007

30 novembre – 2 décembre : Sur les routes d’Andalousie




Ça faisait un moment qu’on en parlait. On a finit par se décider. Rien n’était vraiment très organisé, on ne savait pas encore bien qui en serait, mais une chose était sûre, c’est que la voiture, on l’avait ! L’idée est venue de Sabrina. Nous nous sommes fait quelques trips tout plein de mots et d’enthousiasme –Pourquoi pas Séville, Cordoue ?, avant de les réaliser pour de vrai… Quelques miles bornes (presque autant de photos) parcourues pour découvrir trois provinces d’Andalousie, une formule économique (location de voiture 45euro pour 3 jours) et des pique-niques à l’allemande bien appréciés (Merci Flo) – jusqu’au porte-clé porte-épice, tout y était…

Vendredi – en route pour Ubeda et Baeza (Provinde de Jaen), petites villes classées au patrimoine mondial par l’UNESCO.

Au retour, nous nous arrêtons à Guadix, il fait déjà noir, mais ce que nous voyons de la ville nous donne envie d’y retourner !




Samedi – Après un démarrage un peu difficile (les personnes devant nous accompagner ayant un peu trop fêté la veille – il a fallu trouvé une solution de secours), nous partons pour Ronda (Province de Málaga). Nous avons choisi un itinéraire passant par les montagnes et les petites routes. Autant dire qu’on était pas encore arrivés… Mais, ça en valait vraiment la peine. L’occasion de faire un arrêt à Antequera et de jeter un coup d’œil à l’ensemble mégalithique le plus important d’Europe, de s’étonner des changements de paysages.


Dimanche – A la montagne ! Sous un soleil rasant, nous (re-)découvrons quelques villages d’Alpujarras (Province de Grenade), dans la Sierra Nevada : le plus haut village d’Europe, Trevelez dont la spécialité est le jambon – nous en avons vu jusqu’à l’indigestion visuelle !, Pampaneira, Bubión et Capileira. Il y a une odeur de feuille morte, de feu de bois et de lessive dans l’air, une odeur qu’on respire à plein poumon.

vendredi 30 novembre 2007

29 novembre 2007 - Los jueves ( y a menudo los viernes) son de salsa !




A défaut d'être vraiment espagnole, la salsa est particulièrement à la mode en Espagne et donc passage obligé pour tout Erasmus ! C'est Alexandra (une amie polonaise) et Rosandro (son copain) qui nous véritable entrainées dans la danse, Sabrina et moi. Un peu difficile au début, à force de pratique et de jeudi, on y arrive tout doucement... En tout cas, voila un autre bon moyen de rencontrer de vrais espagnols!


samedi 24 novembre 2007

24 novembre 2007 –Académiquement parlant

A côté des voyages, de la découvertes de la culture espagnole, des cours de salsa, des rencontres…il reste un pan de ma vie ici, tellement évident – puisqu’en principe je suis ici pour ça et qui occupe une bonne partie de mon temps- que j’ai oublié de dire un mot ! les cours ! Oui, j’ai déjà un peu parlé de mon expérience au service des relations internationales, de la difficulté de la première semaine à l’Unif’ et du choix des cours…Mais j’en suis resté là, sans dire un mot du contenu de ces fameux cours…

En tant qu’Erasmus, nous avons le droit de suivre 5 cours (30 crédits – ni plus ni moins…Carmen Martin est formel), à raison de 2 fois 1h30 par semaine (chaque cours bien sûr -c'est plus intelligible comme ça mimi? et non je n'ai pas que 3h de cours par semaine...), sans pause (bien qu’il soit scientifiquement démontré qu’après 48 minutes, tout être humain normalement constitué perd toute concentration).

Le lundi et le mercredi sont bien chargés :

- Je commence la journée par Etudes monographiques de la littérature française. Peut-être le cours le plus originale suivi jusqu’à maintenant. Autour de la petite table du fond du département de français, une tasse de thé ou de café à la main (ça aide vu l’heure matinale), nous sommes 4 : deux français, Sabrina et Simon, une polonaise, Alexandra et moi. Plus qu’un cours, c’est une sorte de café littéraire. Détrompez-vous, nous ne parlions pas de tout et de rien au contraire -nous nous sommes mis d’accord au début pour étudier les Contemplations de Victor Hugo-, mais la discussion, l’étude des textes et les exercices de lectures sont orientés en fonction des envies d’Ilda (prof’ de la Sorbonne) …

Vous avez bien compté, je n’ai pas 5 cours, mais 6. Je prends celui-ci en élève libre non pas parce que j’aime me lever à 7h du matin deux fois par semaine, mais parce que l’ambiance de ce cours m’a vraiment plus, et s’il peut me faire mieux comprendre et apprécier la poésie, je suis prenante… Il a donc fallu batailler pour régulariser mon inscription, me renseigner sur la procédure, être renvoyée de bureau en bureau, remplir enfin une pétition de demande pour le décanat et attendre le coup de fil de la merveilleuse Carmen Martin qui m’annonçait que ma demande était acceptée !

- Ensuite, vient le cours de grammaire comparée française-espagnole, un cours bilingue. Le prof, gay ou misogyne fini –ou peut-être les deux, n’adresse la parole qu’aux garçons de la classe dont il n’a pas tardé à connaître les noms : Proust et Collignon. Ainsi, la clase se transforme en « trialogue » entre professeurs et deux élèves constamment sollicités. D’abord frustrées et révoltées par la situations, les filles ont fini par se résigner et se faire oubliées. Le prof’ est un drôle de personnage…difficile à cerner, d’autant plus quand il lui vient l’idée de nous apprendre le langage vulgaire espagnol pendant 3 cours de suite… ou qu’il nous fait venir le vendredi matin pour nous donner 40 minutes de cours !

- J’enchaîne ensuite avec mythologie arthurienne, un cours d’étude de texte sur la matière arthurienne. La drôlesse du cours vient du décalage linguistique : étudier des textes français du moyen âge, traduits en espagnols. La prof’ –sortant précipitamment un petit bonbon à la menthe de son sac-, nous promet une extinction de voix qui ne vient jamais…

- L’après-midi commence avec Frederico Garcia Lorca et la génération de 27. le prof, García Montero est, parait-il un expert en la matière, presque une vedette selon quelques fans, Erasmus italiennes, qui ne sont venues à Grenade que pour assister à son cours.

Lorca est sans aucun doute un écrivain incontournable à Grenada. Martyr de la guerre civile espagnole, assassiné en 1936 par les franquistes, les rues sont imprégnées de sa mémoire, tandis que sa maison, entourée d’un parc qui porte son nom, est devenu un lieu touristique. Il appartient avec d’autres artistes, à la génération, appelée communément générations de 27 (de 1927). Celle-ci est essentiellement composée de poètes qui allient traditions espagnoles et avant-gardes européennes et se caractérisent par une rupture par rapport au langage.

- La journée s’achève avec Narrativa Hispanoamericana, un cours sur le genre romanesque en Amérique du Sud. Un cours vraiment intéressant, et une matière toute nouvelle pour moi ! La difficulté est d’être en ordre dans les lectures…difficile de suivre quand on doit lire en parallèle d’autres livres, pour d’autres cours.

A la fin du cours, il est 6h30, il fait noir et froid dehors…

A côté de ça, mes mardi et jeudi devraient être un jeu d’enfant ! Une heure et demi de cours… mais pas n’importe lequel : le cours d’Imaginaire féminin. Ce cours, à la description alléchante, s’est vite transformé en véritable calvaire… en heures interminables de dictées sur la théorie littéraire féministe, en travaux de groupe à 8, et en lectures obligatoires. J’imagine que l’expérience Erasmus n’aurait pas été complète sans ce fameux travail de groupe… sans les réunions de groupe de 5 minutes top chrono, se terminant en queue de poisson sans qu’on soit plus avancées, sans la fille qui s’amène le jour de la mise en commun avec une disquette (je ne savais pas que ça existait encore, par contre maintenant je sais que c’est un calvaire d’en sortir le contenu), sans le casse-tête qu’a représenté la mise en page, sans les retards plus où moins conséquents de certaines,… Pour ce qui est de l’impression du travail, l’histoire est trop longue pour que je vous assomme avec…

Comme il est impossible de changer ce cours, j’imagine qu’il faut juste que je prenne mon mal en patience…

mardi 20 novembre 2007

18 novembre 2007 – Au fil des saisons…



Et l’automne a fini par arriver, il a fait rougir les arbres et s’effeuiller les couleurs. Des couleurs partout et la ville toute différente ! Une invitation à flâner… à revoir l’Alhambra. Et voila comment la visite d’une petite expo, se transforme en balade de 4h.

Avec l’automne, le froid sous un ciel d’acier, parfois plus fort dedans que dehors. On sort de la valise les anoraks et les gants. Et une petite goûte prend déjà position sur le bout des nez…Grenade va même peut-être me convaincre de porter un bonnet.


17 novembre 2007 –Alpujarras





Las Alpujarras, encaissées dans la Sierra Nevada sont un passage obligé ! J’ai donc profité d’un désistement à l’excursion organisée par l’ASEE pour y jeter un coup d’œil, déambuler dans ces petits villages blancs où l’on ne croise pas un chat (ou plutôt il n’y a que des chats…Je me suis même retrouver nez à nez avec un bon parti pour Caline !)… et que des Erasmus... (ils ont l'art d'être envahissant ceux là, avec leurs jargons et leur accents bien trampés. L'identification de la nationalité se fait sans trop de problème...)!

dimanche 28 octobre 2007

28 octobre : Presque 2 mois à Grenade...

Voila presque deux mois que je vis à Grenade…

Une première semaine a été un peu difficile, mais il ne m’a pas fallu beaucoup plus de temps pour me sentir comme un poisson dans l’eau dans cette ville. Finalement, si on prend le côté positif des choses, les kilomètres parcourus à pied la première semaine pour trouver un kot m’ont rendu la ville familière.

Après deux moi ici, j’ai compris :

- pourquoi on avait inventé la sieste (bien que moi-même je ne trouve pas le temps de profiter de cette invention géniale) : il est difficile de s’endormir avant 3h30, car ma rue aussi petite et insignifiante soit-elle est un lieu de passage très fréquenté par les « botelloneurs » qui y font conférence, et ceux-ci sont relayés par les marteaux piqueurs à 7h du matin. (On apprécie d’autant plus les dimanche, quoiqu’il me soit déjà arrivé de me réveiller un dimanche matin et de m’étonner du calme de la rue…)

- Que les boules Quies allaient révolutionner mon sommeil (et oui, elles ne sont pas complètement inefficaces).

- le National Géographique sur la table du salon, seule lecture culturelle de l’appart’ (ok, il date de mars 2005), sert à rouler des joints,

- qu’ici les Pakis sont des Chinois,

- que l’on sort les poubelles avec une ponctualité déconcertante. A 23h43, tous les jours, on les entend dégringoler la rue, et leurs petites roues se cogner sur le pavé,

- qu’on ne mélange pas de la bière avec du coca et de la limonade, mais plutôt avec du vin ! Ce qui nous fait du tinto de verano et du calimocho,

- qu’il faut prévoir 3h pour regarder un film de 1h30…les pubs durent tellement longtemps (10 à 20 min.) qu’on oublie qu’on regardait un film

- que le journal télévisé commence à 21h

- que les espagnols ne s’engueulent pas quand ils parlent, mais qu’ils parlent juste très fort…

- que l’on nettoie toute la ville à grande eau pendant la nuit…

- que les espagnols font le pont, un jour avant le pont…

- que les espagnoles se chauffent les pieds et les jambes sous la table, avec la nappe tirée par-dessus (non vraiment, digne du Sart’age) grâce à un brasero. Très appréciable quand le temps se rafraîchit et qu’on a pas le chauffage central ni de double vitrage…L’essayer c’est l’adopter…

- que les Espagnols s’arrêtent systématiquement après la ligne blanche à un stop ou à un feu rouge (s’ils s’arrêtent…) et que les arrêts de bus sont des emplacement de parking comme les autres...

- qu ici on ne sèche pas la vaiselle, on la pend,... (finalement, c est plus comode...)

- ... cette petite liste n'est évidement pas exhautive, mais ce sont les bizarreries qui me viennent à l'esprit maintenant. (à suivre...)

- La SPA n a pas d homologue espagnol (en tout cas on pourrait le penser en comptant le nombre de chiens errants dans les rues)

Je peux ajouter aussi que j ai vu autant de rastas et de percings que dans toute ma vie réunie!

jeudi 25 octobre 2007

21 Octobre : un dimanche à Salobreña - Côté montagne et Côté plage







C'est fou ce qu'on peut faire le dimanche... se reposer, récupérer après une longue semaine, faire du sport, la lessive, nettoyer un peu, ramasser toutes les choses qu'on a éparpillées toute la semaine,... mais surtout, quand on est en Andalousie, on peut se donner le luxe de mettre le nez dehors, d'aller se promener, seul ou accompagné.

Ce dimanche, j'avais envie d'aller à la plage... de profiter du soleil encore un peu. Alors, je me suis sortie de mon lit douillet (ça y est les nuits froides de Grenade ne sont plus un mythe pour nous, et déjà, les couvertures s'empilent...) et j'ai filé à la station de bus. Une petite heure de bus et j'y suis : Salobreña, une petite ville côtière, plantée sur un pic rocheux, avec sa petite citadelle arabe, petite ville désertée des trop nombreux touristes et vacanciers... Avec pour tout compagnon de voyage, mon appareil photo, je déambule dans les rues, je flâne, je prends mon temps, et des centaines de photos... Ce point de vue, ces jeux d'ombres, des petites rues, maisons aux façades colorées de pots de fleurs,... A vous d'apprécier ou non mes délires photographiques... ou plutôt, ma façon de voir les choses... Pour l'après-midi, baignade obligatoir. Evidement, l'eau n'est plus toute chaude, mais le bain de soleil toujours aussi agréable!




20 septembre : Córdoba !!



Ce week-end : virée à Cordoue entre Erasmus, une ville gorgée de soleil ! Le métissage culturel est peut-être ce qui rend cette ville aussi singulière, aussi vivante. La Mesquita nous a tous très impressionnée. Quant à l’Alcazar, la visite express de 20 minutes a été largement suffisante pour nous couper le souffle.

Comme pour chaque visite organisée par l’ASEE, on quitte Cordoue avec un petit gout de trop peu, de « c’est passé trop vite » et on se jure d’y revenir !



mardi 16 octobre 2007

11 – 14 octobre : Miche à Grenade


Ce week-end, c’est la fête de l’Hispanidad. Autrement dit, week-end prolongé pour tout le monde. Miche en profite pour nous rendre une petite visite à Grenade avec son amie Mathilde. L’occasion de leur faire découvrir la ville, et pour nous de la redécouvrir, de la voir avec un nouveau regard. Grenade est sans aucun doute une ville où l’on ne rechigne pas à faire un détour. Pas besoin ici de chercher le chemin le plus court !

Au programme : visite du petit marché médiéval autour de la cathédrale (installé pour le week-end), dégustation de fromage, charcuterie et chocolat, promenade dans l’Abayzin, dans Sacramonte, tapas… et pour Miche et Mathilde, l’incontournable Alhambra.

Le soleil brille, nous invite à flâner !

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This weekend, its the Holiday of the “Hispanidad” – otherwise : long weekend ! Miche take advantage of the situation to come and visit us in Granada, with her friend Mathilde. An occasion to show the town, and for us to re-discover it. Granada is without a doubt a town where you don’t care to take cutoff!

Scheduled : visit of a medieval market around the cathedral (installed for the weekend), tasting of cheese, sausage, chocolate, tapas, walk by the Albayzin and Sacramonte,… and for the visitors, the incontrovertible Alhambra. The sun is still present…so let’s enjoy!